Les auteurs exposent leur expérience à propos de dix cas d’amputation digitale transmétacarpienne à visée esthétique et fonctionnelle.

Dix patients entre 35 et 65ans ont été opérés entre 2010 et 2013.

Cinq fois la main dominante et 8 fois pour des moignons post-traumatiques. Deux fois pour infection non contrôlable.

Un index, 2 majeurs et 7 annulaires.

Sur le plan technique, alors que la double voie, dorsale et palmaire est préconisée par la des auteurs nous réalisons une voie unique palmaire avec plastie commissurale type oméga. L’abord en zigzag à la paume permet la recoupe proximale du métacarpien après dissection et contrôle des pédicules. Le métacarpien est ensuite soulevé et retourné de proximal en distal laissant l’appareil extenseur et la peau dorsale intacts jusqu’à la commissure. Le ligament intermétacarpien est réparé en testant l’enroulement des doigts sans chevauchement et la plastie en oméga dessinée au préalable est rabattue et ajustée pour former une nouvelle commissure. La peau palmaire est fermée après résection du surplus. La peau dorsale plus souple se répartie harmonieusement.

Les patients ont été très satisfaits de l’absence de cicatrice visible au dos de la main les aidant à faire le deuil de leur doigt mutilé. Un seul patient a nécessité une reprise pour réduire l’espace intermétacarpien et un patient a présenté une parésie transitoire de l’adducteur. La force de serrage au Jamar est conforme aux valeurs habituellement publiées.

Le choix d’une voie unique palmaire lors d’une amputation digitale transmétacarpienne permet, en évitant une cicatrice dorsale, de préserver la face « sociale » de la main sans compliquer le geste chirurgical.